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Nov 04, 2023

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Scientific Reports volume 12, Numéro d'article : 19569 (2022) Citer cet article 2058 Accès 1 Citations 2 Détails d'Altmetric Metrics Les inhibiteurs du TNF-alpha ont révolutionné les soins thérapeutiques en

Rapports scientifiques volume 12, Numéro d'article : 19569 (2022) Citer cet article

2058 accès

1 Citation

2 Altmétrique

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Les inhibiteurs du TNF-alpha ont révolutionné la prise en charge thérapeutique des maladies inflammatoires chroniques. Plusieurs produits biosimilaires ont été commercialisés à l’expiration de leur brevet, réduisant considérablement le coût du traitement. Cette étude descriptive longitudinale visait à évaluer les taux de pénétration des biosimilaires de l'infliximab, de l'étanercept et de l'adalimumab à partir des données du Système National des Données de Santé. Au total, 207 118 utilisateurs nouveaux ou récurrents depuis la date de première commercialisation du biosimilaire en France (respectivement janvier 2015, mai 2016 et octobre 2018) ont été inclus dans l'étude et suivis jusqu'au 30 septembre 2021. Les biosimilaires représentaient respectivement 78 %, 46 % et 53% du total des initiations, et 94%, 66% et 60% des initiations de l'année dernière. Au total, 46 %, 19 % et 17 % des utilisateurs courants du produit d'origine ont opté pour un biosimilaire au cours du suivi. Le taux de pénétration des biosimilaires était beaucoup plus élevé pour l’infliximab que pour ses homologues, en raison de sa modalité d’administration hospitalière. L’initiation à un biosimilaire et le passage d’un initiateur à un biosimilaire ont tendance à être davantage observés en rhumatologie que dans les autres spécialités. L'utilisation de biosimilaires était généralement cohérente quelles que soient les caractéristiques sociodémographiques des patients. Le taux d’initiation aux biosimilaires a augmenté rapidement depuis leur arrivée sur le marché et le taux de passage du laboratoire d’origine au biosimilaire est resté modéré, soulignant la nécessité et l’utilité d’une action politique et du suivi de l’utilisation des biosimilaires.

Les inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-alpha) constituent une classe de biothérapies qui a révolutionné la prise en charge thérapeutique des maladies inflammatoires chroniques, telles que le psoriasis, la polyarthrite rhumatoïde et la maladie de Crohn1. L'infliximab, l'étanercept et l'adalimumab ont été commercialisés respectivement en 2000, 2003 et 2005 à des coûts élevés, posant un problème soit d'accès pour les patients, soit de pérennité du système de santé en raison du grand nombre de patients traités. L’expiration des brevets des inhibiteurs du TNF-alpha et la mise sur le marché progressive des biosimilaires ont en partie répondu à ces problématiques en abaissant le coût du traitement2. Les biosimilaires sont des formulations très similaires du produit d'origine (mêmes formes posologiques et volumes), approuvées par un processus réglementaire rigoureux comprenant des essais cliniques comparatifs visant à démontrer leur bioéquivalence, c'est-à-dire leur efficacité et leur sécurité3,4,5.

L’utilisation des biosimilaires dépend fortement de la politique interne de chaque pays. Les biosimilaires ont été plus implantés en Europe qu'aux États-Unis6 ou au Japon7, grâce à des autorisations de mise sur le marché accélérées et à des politiques nationales : remboursement rapide, incitations financières pour pousser la prescription de biosimilaires, autorisation de changement ou de substitution du produit d'origine par le biosimilaire au niveau pharmaceutique8. ,9. Malgré quelques études d'utilisation10,11, les données sur le niveau d'utilisation des biosimilaires en Europe, notamment des inhibiteurs du TNF-alpha, restent rares.

En France, les anti-TNF-alpha étant intégralement remboursés et largement utilisés, l'utilisation des biosimilaires constitue un enjeu particulièrement important pour la pérennité du système de santé : à ce jour, trois anti-TNF-alpha ont été biosimilarisés, l'infliximab en 2015, l'étanercept en 2016 et l'adalimumab. en 201812. Il est à noter que la prescription initiale et le renouvellement annuel des anti-TNF-alpha se font au niveau hospitalier, ainsi que la délivrance de l'infliximab mais la délivrance de l'étanercept et de l'adalimumab est assurée par les pharmaciens d'officine. Une étude récente13 basée sur des données françaises, mais limitée aux dispensations hospitalières, a montré que le taux de pénétration des biosimilaires anti-TNF-alpha était proche de 80 %.

L'objectif de la présente étude descriptive était d'évaluer le niveau d'utilisation des biosimilaires en France de ces trois anti-TNF-alpha avec un biosimilaire commercialisé, afin de comprendre les facteurs clés de prescription de biosimilaires et de pouvoir améliorer leur pénétration, avec une envergure nationale. point de vue du payeur. Pour chaque molécule, nous avons estimé le taux de pénétration globalement, et le taux de pénétration en fonction de la pathologie traitée, de la spécialité ou des caractéristiques du patient. Nous avons concentré notre étude sur deux populations : les initiateurs au cours de la période de commercialisation du biosimilaire, pour comparer les initiateurs biosimilaires aux initiateurs initiateurs, et les utilisateurs prédominants à la date de la première commercialisation du biosimilaire, pour étudier leurs changements au fil du temps. Nous avons utilisé le Système National des Données de Santé (SNDS), la base de données complète des réclamations de santé françaises, incluant les remboursements des patients hospitalisés et ambulatoires, pour résoudre ce problème.

 99%) of the French population—68 million residents. Each person is identified by a unique and anonymous number. The SNDS records comprehensive outpatient (reimbursed drugs and procedures) and inpatient (expensive drugs dispensed and procedures performed during hospital stays, coded according to the common classification of medical procedures—CCAM, and discharge diagnoses coded according to the International Statistical Classification of Diseases and Related Health Problems, Tenth Revision, ICD-10) reimbursement information since 2006. The SNDS also contains sociodemographic information on sex, age, place of residence, vital status, and complementary universal health insurance (CSS – Complémentaire santé solidaire, a system providing free access to healthcare for people with an annual income below 50% of the poverty threshold) and quintiles of deprivation index (coded from 1 to 5, 1 being the least deprived). Patients’ status for 100% reimbursement of care related to a severe and costly long-term disease (LTD) is recorded and LTD diagnosis coded according to ICD-10. Due to the medico-administrative nature of this database, clinical information such as treatment indication is not systematically recorded./p>